"Adoption internationale, un scandale planétaire", 12 novembre, Arte
Le film documentaire Adoption internationale : un scandale planétaire est diffusé sur Arte à partir de ce mardi 12 novembre. Vous pouvez le retrouver ici. Il s'appuie en partie sur l'étude historique sur les pratiques illicites dans l'adoption internationale que les historiens Yves Denéchère et Fabio Macedo, conseillers historiques pour ce film, ont publié en 2023 sur HAL SHS. Adoptés dans l’enfance à l’étranger, ils se démènent aujourd’hui pour retrouver leurs parents biologiques, dont ils ont été séparés dans l’illégalité. Une enquête glaçante sur les dérives criminelles d’un lucratif commerce et les failles dans la protection des droits des mineurs. Trentenaires ou quadragénaires, ils sont des milliers, adoptés dans l’enfance à l’étranger, à réclamer la vérité. Certains ont été volés à leur mère au Chili sous la dictature de Pinochet ou en Corée du Sud, précurseur de l’adoption internationale dès les années 1950 – jusqu’à la décennie 1980, la moitié des enfants adoptés à l’étranger dans le monde en étaient originaires. D’autres sont nés de femmes mises enceintes et séquestrées dans des "fermes à bébés" au Sri Lanka, avant d’être vendus. Parfois, leur visa a été falsifié, leur date de naissance ou leur nom, modifié, rendant leur quête pour retrouver la piste de leur filiation aussi douloureuse qu’éprouvante. Un peu partout, ils se heurtent au silence des administrations et à l’inertie de la justice lorsqu’ils se risquent à demander des comptes. Trafics d’enfants Si, dans l'imaginaire collectif, l'adoption internationale évoque des enfants abandonnés dans les orphelinats de pays pauvres, nombre d’entre eux ont en réalité été séparés de leurs parents biologiques de manière irrégulière, voire illégale, avec la complicité des autorités des pays d’origine. Grâce aux actions menées par ces adoptés devenus adultes, le film met au jour les abus systémiques perpétrés depuis des décennies, et soulève la responsabilité des pays adoptants. Afin de répondre au désir d’enfant de couples infertiles, l’adoption internationale, véritable marché depuis les années 1980, demeure un monde opaque dont profitent en toute impunité des criminels. Malgré la convention de La Haye sur la protection des enfants – signée ou ratifiée par une centaine d’États depuis 1993 –, et la coopération en matière d’adoption censée l'encadrer, des investigations journalistiques ont révélé ces dernières années la survivance de pratiques sordides – bébés volés, faux orphelins, pressions sur les mères, documents falsifiés – qui favorisent le trafic d’enfants. Nourrie de rappels historiques, d’éclairages apportés notamment par l’universitaire Yves Denéchère, coauteur d’un récent rapport *, et Emmanuelle Hébert, cofondatrice de l’association Réseau des adopté·es à l’international en France (RAIF), ainsi que de témoignages poignants, une enquête glaçante sur les dérives d’un lucratif commerce et les failles persistantes dans la protection des droits des mineurs. * Étude historique sur les pratiques illicites dans l'adoption internationale en France, coécrite avec Fábio Macedo, en accès libre sur https://univ-angers.hal.science/hal-03972497v1
"Les enfants peuvent-ils parler ?", une série documentaire de l’émission LSD sur France Inter
Pour LSD, Clémence Allezard s'interroge sur la place des enfants dans la société. Entendre l’ampleur des violences subies et le peu d’espace accordé à leur parole. L’enfance est-elle une classe dominée ? À nous d'être “bien sages”… et d’écouter. Avec la participation notamment de l'historienne Véronique Blanchard et un 3ème épisode intitulé "Le droit à l'innocence" qui réfléchit à la parole et au traitement des enfants des quartiers populaires et des anciens enfants placés dans notre société. https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-les-enfants-peuvent-ils-parler
"Signalements", un film diffusé par France2
Tiré d’une histoire vraie, le film réalisé par Eric Métayer retrace le combat d’une femme, Laurence Jambu, pour sauver sa nièce, Karine, de la maltraitance de ses parents. Pour cela elle doit affronter indifférence, hostilité, incompétence ou lâcheté de certains fonctionnaires de l’ASE et de la Justice qui malgré les signalements répétés, maintiennent, contre toute logique, la fillette chez ses parents. Finalement, après des années de lutte, Laurence obtiendra enfin la garde de Karine. Le film est aussi une magnifique histoire d’amour entre Laurence et Karine. Laurence l’aime comme ses propres enfants et Karine le lui rend bien. Pour elle, Laurence est sa vraie maman, et, devenue grande, elle fera tout pour qu’on lui rende justice. https://www.france.tv/series-et-fictions/films-tv/6653921-signalements.html#section-about Disponible jusqu'au 25/05/2025
Emission "Aide Sociale à l’Enfance, République en souffrance", France Inter
Le 21 avril dernier l'émission de France inter "Interception" était consacrée à l'Aide Sociale à l'Enfance. Vous pouvez la retrouver ici. En France, près de 330 000 mineurs sont pris en charge au titre de la protection de l’enfance. 170.000 sont placés dans des structures dédiées, mais les places manquent, même quand il y a urgence. Qu’ils soient juges pour enfants, référents de l’Aide sociale à l’enfance (ASE), éducateurs, médecins de la PMI ou assistantes sociales, ces professionnels oscillent entre désarroi, fatalité et colère. Ils dénoncent les défaillances d’un système à bout de souffle : manque de place, de structures, de familles d’accueil, manque d’effectif, de travailleurs sociaux, de formation, manque de temps pour accompagner les enfants ou contrôler ceux qui les accueillent, manque d’argent car l’ASE relève des départements, qui n’en font jamais une priorité. En 2022, le gouvernement a rappelé les départements à leurs responsabilités, dans une loi censée améliorer les conditions de repérage, d'accueil et d'accompagnement des enfants relevant de l’ASE. Mais les décrets d’application tardent et on est encore loin d’une réforme en profondeur, comme les professionnels du secteur le réclament. Publicité Et pourtant, les statistiques parlent d’elles-mêmes : un sans domicile fixe sur quatre est passé par l’ASE, 30% des mineurs délinquants sont d’anciens enfants placés. Il y a aussi la mort d’enfants qui auraient dû être retirés de leur famille ou d’adolescentes placées dans des lieux inadaptés, faute de place. Pour empêcher ces tragédies, la loi de 2022 qui commence à être appliquée, prévoit l’accompagnement des 18-21 ans, au lieu d’une sortie sèche des dispositifs à leur majorité. Elle interdit aussi les placements à l'hôtel pour les mineurs. Elle systématise le contrôle des antécédents judiciaires des professionnels et des bénévoles qui interviennent auprès des enfants, car les affaires de maltraitance, de violences sexuelles ont aussi terni l’image de l’ASE. Au point que le recrutement de travailleurs sociaux est devenu un casse-tête, tout comme le renouvellement des familles d’accueil. "Aide sociale à l'enfance, République en souffrance", reportage de Faustine Calmel.
Emission "Magali Panova, itinéraire d’une jeune fille placée"
L'émission de France Inter "Des vies françaises" réalisée par Charlotte Perry, consacre quatre épisodes à "Magali Panova, itinéraire d'une jeune fille placée". Vous pouvez tous les retrouver à l'adresse https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/des-vies-francaises/des-vies-francaises-du-samedi-04-mai-2024-7681237
Emission radio : "Du paternalisme à la privatisation, le choix de la crèche"
L'émission " Entendez-vous l'éco " consacre un épisode sur l'histoire des crèches. La publication de l'enquête “Les Ogres” le 19 septembre par Victor Castanet a défrayé la chronique en dénonçant les dérives des crèches privées en France, en place depuis 2004. 20 ans après, ce livre interroge sur la genèse et l'avenir du « service public » de la petite enfance. Avec Hélène Périvier Economiste à l’OFCE Sciences Po, directrice du programme PRESAGE Programme de Recherche et d’Enseignement des Savoirs sur le Genre Catherine Bouve Historienne, maîtresse de conférences à l’Université Sorbonne-Paris Nord, membre du laboratoire EXPERICE Le livre, qui dénonce en premier lieu les cas de maltraitances envers les enfants, s’inscrit dans le cadre d’une polémique présente depuis plus d’un an dans le débat public : ces révélations font en effet suite à celles de deux autres enquêtes incendiaires, “Babyzness” de Bérangère Lepetit et Elsa Marnette, et “Le prix du berceau” de Daphné Gastaldi et Mathieu Périsse. Le signal d’alarme avait été tiré le 22 juin 2022, lorsque l’on apprenait le décès tragique d’un nourrisson à Lyon, empoisonné à la soude caustique par une employée de crèche excédée par ses conditions de travail. Dès le mois de juillet, le Ministre des Solidarités Jean-Christophe Combe saisissait l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) et lui intimait de produire un rapportexhaustif sur la qualité de l’accueil et la prévention de la maltraitance dans les crèches, rendu public en avril 2023. Une commission d’enquête de l’Assemblée nationale avait aussi été ouverte à cet effet. Nées en 1844, les crèches françaises avaient d’abord pour ambition de discipliner les classes indigentes et de lutter contre la mortalité infantile pour contribuer au développement du capitalisme industriel en plein essor. D’abord dominée par les congrégations religieuses, puis par les médecins, avant d’être intégrée au scope du service public au XXe siècle, “l’institution-crèche” a vu ses raisons d’être et ses fonctions sociales se transformer au gré des évolutions économiques et sociales du pays. Mais ladite institution peine depuis une trentaine d’années à faire face à la demande croissante de places en crèche, ce qui a mené les pouvoirs publics à ouvrir le secteur au privé et à la concurrence en 2004. https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/entendez-vous-l-eco/entendez-vous-l-eco-emission-du-lundi-23-septembre-2024-1549139
Exposition sur l’Enfance protégée dans l’Oise du 18ème au 20ème siècle
Pour découvrir toute l’histoire autour de la Protection de l’Enfance, les Archives départementales de l’Oise proposent du 28 octobre 2024 au 27 juin 2025 une exposition inédite baptisée « L’Enfance protégée dans l’Oise du 18ème au 20ème siècle ». https://actu.oise.fr/actualites/exposition-lenfance-protegee-dans-loise-du-xviiieme-au-xxeme-siecle-78751
Exposition « Enfants en guerre, guerre à l’enfance ? De 1914 à nos jours » (20 novembre 2024-15 mars 2025)
La Contemporaine (Bibliothèque, archives, musée des mondes contemporains) inaugure sa nouvelle exposition « Enfants en guerre, guerre à l’enfance ? de 1914 à nos jours » le 20 novembre 2024, journée internationale des droits de l’enfant. Jusqu’au 15 mars 2025, elle propose d’interroger les expériences de guerre enfantines du début du XXe siècle jusqu’à nos jours, à partir de trois cents pièces issues de ses collections et de collections françaises et étrangères. Présentée dans le nouveau bâtiment de la Contemporaine, l’exposition s’attache autant à montrer les enfants comme des victimes que comme des acteurs et actrices à part entière de l’histoire, afin de penser également les temps de guerre en termes d’émancipation, d’opportunités et de capacité d’action. L’entrée est libre et gratuite, et des visites guidées sont proposées. Dates : 20 novembre 2024-15 mars 2025 Lieu : Campus de l’Université Paris Ouest Nanterre (plan) Inauguration : le 24 novembre 2025 Informations et programme Publication : catalogue éponyme aux éditions Anamosa
L’exposition thématique « La justice des enfants fait son cinéma » joue les PROLONGATIONS (jusqu’en mars 2024)
Le centre d’exposition « Enfants en justice » propose une nouvelle exposition temporaire dédiée aux liens que la jeunesse entretient avec le cinéma, à la question de la délinquance juvénile et de son traitement sur les écrans de cinéma depuis 1900 jusqu’au début du 21ème siècle. L’exposition "La justice des enfants fait son cinéma 20ème et 21ème siècles" a été inaugurée le 13 juin 2023 accueillant une centaine de personnes pour l’évènement. Vernissage et présentation Notre MULTIPLEX offre une visite autour de 5 salles*. De Les Quatre cents coups à La Haine, des pop-corn au projecteur des années 30 à l’école de préservation de Doullens, de Simone Signoret à Marlon Brando, voici quelques clichés pour un avant-goût. Pour découvrirl’argumentaire et le le teaser L’exposition temporaire propose des visites jusqu’en mars 2024.
Podcast "Encadrer la jeunesse, une histoire" (le Cours de l’Histoire, France Culture)
Le Cours de l’histoire consacre sa rentrée à la jeunesse et à son encadrement. Adolescents, bacheliers, minots, comment les sociétés éduquent-elles leur jeunesse - de gré ou de force - pour la faire entrer dans les lignes ? Après la discipline spartiate antique, les bachelleries médiévales, deux émissions sont consacrées à la période contemporaine. 1) Avec l’histoire de la colonie pénitentiaire de Belle-Île-en-Mer, questionnant le large spectre de l’éducation à la correction, il s’agit de mettre à jour comment la Troisième République œuvre au redressement de ses « petits criminels » en compagnie de Julien Hillion et Véronique Blanchard. 2) Elles sont pédagogues, psychanalystes, directrices de foyer… Qui sont ces femmes devenues des professionnelles de l’enfance à l’aube du XXe siècle ? Amélie Nuq, Karine Salomé, Camille Jaccard et Victoria Afanasyeva s’intéressent aux parcours de celles qui ont fait de l’instruction des enfants leur métier. (voir le numéro spécial de La Revue d’Histoire de l’Enfance Irrégulière, RHEI, août 2023) Le Podcast
Projection du film "Inconnu, présumé français", de Philippe Rostan, au Musea (Angers)
Dans le cadre de l'exposition"Comme des rayons différés d’une étoile : photos d’Eurasiennes rapatriées en France (1947-2020) au Musea (Musée virtuel sur l’histoire des femmes et du genre), aura lieu la projection du film de Philippe Rostan « Inconnu, présumé français » sur le sujet tabou des enfants nés pendant la guerre d'Indochine d'une mère vietnamienne et d'un père inconnu présumé français. Quand : Le 6 décembre 2023 : 15h30-18h00 Où : Campus de Belle-Beille, Université d’Angers
Sortie cinéma : "Les Oubliés de le belle Etoile" à partir du 12 février
Le documentaire "Les Oubliés de la belle étoile" sort au cinéma le 12 février. Synopsis En Savoie se situait le centre de redressement La Belle Étoile, tenu par l’abbé Garin. Dédé, Michel et Daniel y ont séjourné enfants dans les années 50 et 70, et y ont été battus, humiliés, affamés, détruits. Avec la complicité de la réalisatrice Clémence Davigo, ils se réunissent enfin pour briser le silence. Une épopée bouleversante sur le chemin de la mémoire et de la justice. https://www.on-tenk.com/fr/documentaires/jeunesse/les-oublies-de-la-belle-etoile